Récemment, les représentants du CCH se sont assis avec l’honorable Ginette Petitpas-Taylor, ministre de la Santé pour la remercier d’avoir fait une allocution au cours de l’événement Moisson d’automne 2018, et afin de discuter de certains enjeux clés qui touchent le secteur horticole à l’heure actuelle.

Questions discutées

La rencontre s’est concentrée sur trois priorités de sensibilisation du CCH :

  1. Le Guide alimentaire canadien mis à jour doit reconnaître la valeur du jus de fruits pur : L’ancien guide alimentaire contenait le jus de fruits pur à 100 % comme moyen pour aider les Canadiens à consommer leur dose quotidienne de fruits et de légumes. Santé Canada a indiqué qu’il supprimerait cette recommandation et placerait plutôt le jus de fruits dans la catégorie des aliments à éviter. Le jus de fruits pur est une alternative pratique et abordable à la consommation de fruits frais. Décourager la consommation de ce jus affectera négativement les consommateurs ainsi que les agriculteurs qui vendent leurs produits de qualité inférieure (qui seraient autrement mis aux déchets) à des fabricants de jus.
  2. L’ARLA doit disposer de plus de ressources : L’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA) est retardée par un manque de ressources et de données scientifiques en essayant d’assumer son mandat de réglementation des pesticides. Pour s’occuper efficacement des infestations de ravageurs, il est nécessaire d’avoir une boîte d’outils complète, mais on demande aux cultivateurs d’en faire plus avec moins, alors que de nombreux produits de protection des cultures font l’objet d’une interdiction, malgré le fait qu’il n’y a pas d’alternatives efficaces disponibles.
  3. Le mandat de l’ARLA doit être mis à jour pour y ajouter des considérations économiques : Lorsqu’elle prend des décisions réglementaires, l’ARLA devrait considérer l’impact économique possible pour les agriculteurs du Canada. Sans accès à des outils de contrôle des ravageurs efficaces, les producteurs de fruits et de légumes canadiens ne pourront pas produire des aliments abondants, de qualité et salubres pour le consommateur, ce qui aura un impact direct sur la salubrité alimentaire à l’intérieur du Canada. En outre, les agriculteurs canadiens font face à des désavantages concurrentiels à cause des produits importés cultivés par des agriculteurs qui continuent d’avoir accès à un ensemble plus large d’outils de contrôle des ravageurs. Cette situation a un impact direct sur la durabilité des agriculteurs canadiens et leur habileté de contribuer à l’emploi et à l’économie.

La rencontre avec la ministre a été brève, mais productive. En plus des éléments mentionnés plus haut, nous avons aussi réussi à transmettre nos préoccupations en ce qui a trait à la nécessité d’établir de meilleures communications entre l’industrie, l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) et l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) pour régler les questions liées au rappel des aliments en raison de maladies d’origine alimentaire. Au cours des rappels alimentaires récents et les avis de santé publique, il est devenu évident que l’ASPC ne considère pas la façon dont leurs messages peuvent affecter négativement l’industrie canadienne des fruits et légumes frais – en commençant par les agriculteurs jusqu’aux détaillants, surtout lorsque le responsable est un aliment importé. Même si le CCH est reconnaissant d’avoir eu la possibilité de fournir des commentaires et de recevoir des mises à jour, l’ASPC doit travailler avec les partenaires de l’industrie et l’ACIA d’une façon plus stratégique pour assurer la confiance continuelle du public quand il est question de la chaîne alimentaire du Canada et des agriculteurs qui adhèrent à des exigences strictes en ce qui a trait à la traçabilité stricte et à la salubrité alimentaire reconnues au niveau international.

Nous sommes reconnaissants à la ministre d’avoir pris le temps de nous rencontrer et nous avons hâte à des conversations continuelles avec elle et son équipe.