Ottawa (Ontario) – L’augmentation du coût des produits d’épicerie continue d’être un problème pressant pour les Canadiens, affectant les consommateurs et les producteurs qui constituent le pilier de notre approvisionnement alimentaire. Les Producteurs de fruits et légumes du Canada (PFLC) soulignent que les mesures de stabilisation des prix annoncées récemment par le gouvernement ne tiennent pas compte des impacts sur les producteurs canadiens.
« Nous apprécions le fait que le gouvernement adopte des mesures pour résoudre le problème urgent de la hausse des prix des produits alimentaires, en demandant aux détaillants de prendre des mesures pour réduire les prix. Cependant, il est essentiel que nous allions encore plus loin et que nous nous attaquions directement aux politiques qui contribuent à ces hausses, » a déclaré Jan VanderHout, président des PFLC. Une récente enquête des PFLC a révélé des statistiques alarmantes : 44 % des producteurs canadiens interrogés vendent leurs produits à perte, tandis que 77 % sont incapables d’ajuster leurs prix de vente en fonction des coûts opérationnels grandissants. Des facteurs tels que la taxe sur le carbone, l’Avis de planification de la prévention de la pollution pour les emballages primaires en plastique pour les aliments (programme plastique P2) et le récent tarif sur les engrais exacerbent ces pressions financières.
Quinton Woods, président du Comité du commerce et de la mise en marché des PFLC, mentionne : « Nous sommes déterminés à faire en sorte que les complexités et les difficultés rencontrées par nos producteurs ne soient ni simplifiées à l’excès ni négligées par les décideurs politiques. Nous fournissons des informations fondées sur des données et des recommandations réalistes pour relever les défis immédiats et assurer la viabilité à long terme de la production de fruits et de légumes au Canada. » Pour ce faire, le Comité du commerce et de la mise en marché des PFLC a rédigé une lettre détaillée à l’intention du premier ministre Justin Trudeau. Cette lettre démontre les préoccupations des PFLC et propose des recommandations constructives. Plus précisément, elle demande :
- La réévaluation de la taxe sur le carbone, compte tenu de son impact cumulatif sur les coûts de production.
- L’examen du programme plastique P2, qui met une charge financière excessive sur les opérations.
- La réévaluation du tarif sur les engrais, car il affecte à la fois les coûts de production et les prix finaux pour les consommateurs.
- Le réexamen des objectifs de réduction des émissions d’engrais fixés par le gouvernement, en tenant compte des pratiques responsables parmi nos membres.
Les PFLC demandent l’inclusion de son organisation et de la communauté agricole dans son ensemble dans toutes les consultations gouvernementales à venir et les processus de prise de décision liés à la stabilisation des prix des produits alimentaires.
Quinton Woods a souligné que « le moment est venu d’adopter une approche plus collaborative. L’élaboration de politiques inclusives, impliquant toutes les parties prenantes, est cruciale pour développer des stratégies équilibrées et efficaces. »
Les Producteurs de fruits et légumes du Canada (PFLC) représentent des producteurs de tout le pays qui produisent plus de 120 types de cultures sur plus de 14 000 entreprises agricoles, pour une valeur à la ferme de 5,9 milliards de dollars en 2021. Les PFLC sont une association nationale bénévole à but non lucratif basée à Ottawa. Depuis 1922, nous défendons les intérêts des producteurs de fruits et légumes sur des questions importantes qui ont un impact sur le secteur des produits frais au Canada, en faisant la promotion d’aliments sains, sûrs et durables, et en assurant le succès et la croissance continus de l’industrie.
Pour plus d’informations, veuillez communiquer avec :
Angela Reid
Gestionnaire, Politiques et Relations gouvernementales
613-853-3889