Main d'œuvre
Les producteurs embauchent d'abord des Canadiens et procèdent à un recrutement continu et rigoureux. Le plaidoyer en faveur de la main-d'œuvre est important pour l'avenir de notre industrie.ASSURER LA STABILITÉ DE LA MAIN-D’ŒUVRE POUR LE SECTEUR CANADIEN DES PRODUITS FRAIS
La pénurie de main-d’œuvre fait peser une menace très sérieuse sur la disponibilité, l’accessibilité et la variété des fruits et légumes cultivés au Canada. Sans une amélioration urgente des programmes de travailleurs internationaux, les producteurs ne pourront pas trouver la main-d’œuvre nécessaire pour la récolte des produits périssables, ce qui entraînera une hausse des prix des aliments, une augmentation des déchets et une dépendance accrue aux importations.
L’ENJEU
L’horticulture est le secteur agricole qui emploie le plus de main-d’œuvre. Les salaires et les coûts d’emploi connexes représentent plus de 40 % des dépenses totales de production des entreprises de fruits et légumes. Malgré les efforts continus pour recruter des travailleurs nationaux, près de 29 % des emplois dans les entreprises de fruits et légumes n’ont pas été pourvus en 2023, ce qui a entraîné une perte de 3,5 milliards de dollars en ventes (Source : Conseil canadien pour les ressources humaines en agriculture, 2024).
Lorsque les producteurs n’ont pas accès à une main-d’œuvre suffisante, ils se heurtent à des difficultés financières, à une baisse des rendements des cultures et à des perturbations des chaînes d’approvisionnement. Ces pressions nuisent non seulement aux activités des producteurs, mais réduisent également la quantité de produits frais cultivés au Canada et disponibles pour les consommateurs, ce qui entraîne une hausse des prix et une diminution des choix à l’épicerie.
FAITS ESSENTIELS
- Les pénuries de main-d’œuvre s’accentuent : Même si le secteur continue d’avoir accès à une main-d’œuvre internationale, il devrait manquer de 30 000 travailleurs d’ici 2030.
- Les travailleurs étrangers temporaires (TET) sont essentiels : Les travailleurs étrangers temporaires (TET) sont essentiels : chaque année, plus de 60 000 travailleurs saisonniers et temporaires provenant d'autres pays soutiennent les exploitations agricoles de fruits et légumes au Canada par l'entremise de quatre volets du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) dans le secteur primaire de l’agriculture — y compris le Programme des travailleurs agricoles saisonniers (PTAS) et le Volet agricole — en occupant des postes demeurés vacants malgré les efforts de recrutement au sein de la main-d'œuvre locale.
- Les retards de traitement nuisent aux producteurs: Les processus d’approbation des demandes de permis de travail et d’octroi des autorisations d’emploi (les Études d’impact sur le marché du travail) peuvent prendre de six à huit semaines, voire plus, ce qui entraîne des retards dans l’arrivée des travailleurs, des fenêtres de récolte manquées et des pertes de récoltes évitables.
Sans une main-d’œuvre fiable, le Canada risque de perdre sa capacité de production nationale, ce qui compromettrait la sécurité alimentaire, le développement économique rural et les débouchés commerciaux.
CE QUE RECOMMANDENT LES PFLC
- Rationaliser le traitement des demandes de permis de travail
Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) doit établir des normes de service claires pour le traitement des demandes de permis de travail liées à la production alimentaire. Des retards et des erreurs administratives retardent actuellement l’arrivée des travailleurs, ce qui a de graves conséquences pour les producteurs et l’approvisionnement alimentaire. - Préserver et renforcer le Programme des travailleurs agricoles saisonniers (PTAS)
Le PTAS existe depuis plus de 50 ans et repose sur des accords bilatéraux avec les pays participants. Il s’agit d’un modèle éprouvé qui prévoit des examens annuels et de solides mécanismes de responsabilisation. Le Canada devrait s’appuyer sur ce succès pour réformer d’autres programmes de travailleurs temporaires, au lieu de créer de nouveaux processus ou des processus faisant double emploi. - Revoir les pratiques de surveillance et de mise en application de la réglementation
Les récents changements dans la façon dont les inspections du travail sont menées, tant par Emploi et Développement social Canada (EDSC) que par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC), ont conduit à une approche de « culpabilité présumée jusqu’à preuve du contraire ». Pour les producteurs qui respectent toutes les règles et sont des participants de longue date, cela entraîne des retards et des coûts inutiles. La surveillance doit protéger les droits des travailleurs tout en garantissant un traitement équitable et rapide aux employeurs agissant de bonne foi.
POURQUOI EST-CE IMPORTANT?
Les producteurs ne peuvent pas produire des fruits et légumes frais sans un accès stable à la main-d’œuvre. La rationalisation des processus, la protection des programmes éprouvés tels que le PTAS et le rétablissement de l’équilibre dans l’application de la réglementation contribueront à garantir un accès rapide à la main-d’œuvre, tout en protégeant les travailleurs et les employeurs. Le résultat : davantage de produits alimentaires cultivés au Canada dans les rayons des épiceries, des entreprises agricoles plus solides et des prix alimentaires plus stables pour les familles canadiennes.
Ressources
- AGRI Committee Report – Improving the Resilience of Canada’s Horticultural Sector
- AGRI Rapport du Comité – Améliorer la résilience du secteur horticole canadien
Pour en savoir plus
veuillez contacter Bev Appleby en remplissant ce formulaire.