Gestion des risques de l'entreprise

Les outils de gestion des risques de l'entreprise (GRE) sont essentiels à l'agriculture canadienne. Malheureusement, les programmes actuels ne tiennent pas suffisamment compte des risques liés à la production de fruits et légumes frais.

A propos de la gestion des risques d'entreprise

Comme l’a indiqué le Comité permanent de l’agriculture et de l’agroalimentaire de la Chambre des communes dans son Rapport de 2024, Améliorer la résilience du secteur horticole canadien, l’ensemble actuel des programmes de gestion des risques de l’entreprise (GRE) doit être révisé de toute urgence.

Les phénomènes météorologiques extrêmes, notamment les sécheresses, les inondations, les incendies de forêt, les tempêtes de grêle et les gelées précoces, menacent de plus en plus les producteurs de fruits et légumes du Canada. Ces défis climatiques perturbent les cycles de production, réduisent les rendements et entraînent des difficultés financières importantes pour les producteurs. Le bouleversement sans précédent des relations commerciales entre le Canada et les États-Unis a exacerbé ces vulnérabilités.

Gestion des risques de l'entreprise

L’ENJEU

Les cinq programmes de GRE du Canada ont été conçus pour tisser un filet protecteur pour les producteurs confrontés à différents risques. Cependant, ces programmes se sont révélés inadaptés aux besoins et aux défis propres au secteur des fruits et légumes, en particulier face à des perturbations commerciales soudaines et imprévisibles, telles que les nouveaux droits de douane que le gouvernement américain menace d’imposer.

Chaque jour qui passe sans que les trous du filet protecteur canadien ne soient cousus, davantage d’entreprises agroalimentaires sont confrontées à l’incertitude financière. Cette incertitude aggrave les effets négatifs de la perte de parts de marché imputable aux droits de douane en bloquant les investissements et en perturbant les chaînes d’approvisionnement.

La crise actuelle n’appelle pas seulement des mesures provisoires, mais aussi un examen stratégique et approfondi des programmes qui ont fait leur temps, ainsi qu’une remise en question de ces programmes. Dans le contexte actuel, il est possible non seulement d’améliorer l’ensemble des programmes de GRE, mais aussi de les étendre pour atténuer l’exposition aux risques.

Plus précisément, nous voyons dans la crise actuelle une fenêtre d’opportunité pour moderniser notre réflexion et passer d'un modèle de GRE à un modèle de gestion et d’atténuation des risques d’entreprise (GARE). L’amélioration des programmes grâce à une série de mesures d'atténuation des risques, telles que le renforcement du financement des programmes de lutte contre les organismes nuisibles, les assurances indexées sur les conditions météorologiques, les investissements dans des approches et des infrastructures proactives de réduction des risques à l’entreprise agricole, et la diversification des marchés, permettrait de réduire les risques liés à la production de fruits et légumes et à leur caractère périssable, ainsi que d’accroître la résilience du secteur.

POURQUOI EST-CE IMPORTANT?

On ne saurait trop insister sur la nécessité d’agir sans délai. S’il est vrai que les programmes de GRE doivent être révisés en 2028, leur inadaptation manifeste exige d’agir plus rapidement, notamment en prenant des mesures immédiates pour aider les producteurs de fruits et légumes du Canada à faire face à l’incertitude du marché provoquée par l’imposition de droits de douane par les États-Unis.

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