Priorités politiques des PFLC

Les Producteurs de fruits et légumes du Canada (PFLC) demandent au gouvernement du Canada d'adopter une optique alimentaire dans l'élaboration de ses politiques afin de donner la priorité à la sécurité alimentaire et de s'assurer que chaque politique renforce la résilience et la capacité du secteur des fruits et légumes du Canada à fournir des fruits et légumes sûrs, sains et diversifiés aux Canadiens.

La sécurité alimentaire du Canada : Voir les choses sous un angle alimentaire

Les Producteurs de fruits et légumes du Canada (PFLC) représentent plus de 14 000 entreprises agricoles qui produisent plus de 120 types de cultures différentes. Nous militons en faveur de politiques qui aident les producteurs et qui garantissent aux Canadiennes et Canadiens l’accès à des produits sécuritaires, sains et cultivés ici.

De l’analyse comparative entre les sexes à l’équité en passant par les changements climatiques, il n’est pas rare que le gouvernement du Canada examine et évalue l’élaboration des politiques publiques sous des angles bien définis. Bien que chacun de ces angles d’attaque soit lié à des considérations importantes en matière de politiques, peu de choses sont plus fondamentales pour le bien-être des individus, des familles, des communautés et des nations que la sécurité alimentaire.

Pour notre organisation et les quelque 15 000 producteurs que nous représentons, entrevoir l’élaboration des politiques sous un angle alimentaire signifie que le gouvernement du Canada doit faire de la sécurité alimentaire une priorité nationale. Cela signifie reconnaître que l’ensemble des principales initiatives politiques doivent répondre à une seule question toute simple : cette initiative va-t-elle accroître ou réduire la quantité, la qualité et la diversité de la production alimentaire nationale?

Les trois exemples de politiques ci-dessous illustrent les conséquences négatives de politiques inadaptées sur la sécurité alimentaire du Canada.

Contexte

Priorités du secteur canadien des fruits et légumes en matière de politiques

PÉNURIE DE MAIN-D’ŒUVRE

  • Problème La pénurie de main-d’œuvre affecte gravement la capacité à récolter les cultures périssables.
  • Conséquences : En l’absence de programmes de travail plus simples et mieux adaptés, nous assisterons à une transition progressive vers des cultures demandant moins de main-d’œuvre, à une réduction de la diversité alimentaire au Canada, à une augmentation des prix pour les consommateurs et à une réduction de l’accès aux denrées alimentaires produites dans le pays.
  • SolutionAdapter des programmes tels que le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) et le Programme des travailleurs agricoles saisonniers (PTAS) afin de mieux refléter les réalités opérationnelles du secteur des fruits et légumes frais en y intégrant une plus grande flexibilité, un meilleur processus et à un alignement fédéral-provincial plus solide.

 

PROTECTION DES CULTURES

  • Problème L’accès limité à des outils scientifiques modernes pour protéger les cultures entrave la capacité des producteurs à lutter efficacement contre les ravageurs et les maladies.
  • Solution: Augmenter le financement du Centre de lutte antiparasitaire (CLA) et de l’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA) afin de faciliter l’approbation des outils nécessaires pour protéger les cultures.
  • Conséquences : Sans un accès rapide à des outils de protection des cultures, les rendements chuteront, ce qui entraînera une augmentation des importations et un affaiblissement de la sécurité alimentaire. Penser les politiques sous un angle alimentaire garantit que l’obtention de ces outils sera considérée comme une priorité pour maintenir la stabilité de l’approvisionnement alimentaire du Canada.

 

COMPÉTITIVITÉ SECTORIELLE

  • Problème Nos partenaires commerciaux, et en particulier les États-Unis, soutiennent davantage les efforts de leurs producteurs pour réduire la consommation de carbone et les coûts qui en découlent grâce à des programmes incitatifs, tandis que les producteurs canadiens sont confrontés à des coûts croissants liés au carbone. Solution : Fournir des soutiens ciblés pour l’adaptation aux changements climatiques, à l’efficacité énergétique et à la durabilité. Ces soutiens doivent être en phase avec les accords commerciaux afin de maintenir la compétitivité.
  • Solution: Fournir des soutiens ciblés pour l’adaptation aux changements climatiques, à l’efficacité énergétique et à la durabilité. Ces soutiens doivent être en phase avec les accords commerciaux afin de maintenir la compétitivité.
  •  Conséquences :  En l’absence de programmes ciblés pour remédier à l’avantage dont jouissent de plus en plus nos partenaires commerciaux sur le plan du coût des facteurs de production, les agriculteurs canadiens auront du mal à demeurer concurrentiels, ce qui accroîtra notre dépendance aux importations et menacera notre souveraineté alimentaire.

    Un argument pour un angle alimentaire : Les statistiques qui en disent long sur la sécurité alimentaire du Canada

    Taille moyenne des entreprises agricoles

      • Entreprise de production de pommes de terre: Environ 250 à 500 acres selon la région.
      • Entreprise de production de légumes: Habituellement entre 150 et 250 acres..
      • Entreprise de production fruitière: Habituellement entre 50 et 150 acres, avec des entreprises plus petites spécialisées dans les baies et les raisins. (Statistique Canada)

    6,8 milliards de dollars

    In 2022, Canada’s fruit and vegetable farms had a farm gate value of $6.8 billion. (Statistics Canada)

    4 producteurs canadiens sur 5

    ont déclaré être incapables d’augmenter leur prix de vente pour pallier la hausse des coûts. (Global Coalition of Fresh Produce) Dans un sondage réalisé sur les coûts de production dans le secteur des produits frais, les exploitants canadiens ont fait état d’une augmentation significative des coûts, avec des records pour l’eau, le carburant, l’essence et les engrais. En effet, seulement 1 producteur sur 5 a déclaré être capable d’augmenter ses prix de vente pour pallier la hausse des coûts. (Global Coalition of Fresh Produce)

    185 400 emplois

    The fruit and vegetable sector supports over 60,000 jobs across Canada, with nearly half of the workforce being comprised of foreign workers. The broader fresh produce supply chain supports 185, 400 jobs. (Statistics Canada)

    11 % de postes vacants

    The fruit and vegetable sector had an 11% labour vacancy rate in peak season, the highest in Canadian agriculture. (Canadian Agriculture Human Resources Council) En période de pointe, il s'agit d'une pénurie chronique de plus de 6 000 travailleurs.

    40 % des producteurs canadiens prendront leur retraite

    Un rapport publié en 2023 par la Banque Royale du Canada indique que 40 % des producteurs canadiens prendront leur retraite; au cours de la même période, on anticipe une pénurie de 24 000 ouvriers dans les entreprises agricoles, les pépinières et les serres. (Banque Royale du Canada, 2023).

    260 millions de dollars de pertes de chiffre d’affaires

    In 2022, labour shortages in the fruit and vegetable industry resulted in $260 million in lost sales (Canadian Agriculture Human Resources Council)

    5 100 cas de manque de main-d’œuvre en 2030

    Malgré la dépendance croissante aux travailleurs étrangers, on prévoit que 22,200 positions are projected to remain unfilled by 2030 (Canadian Agriculture Human Resources Council)

    90 % d’augmentation de la fréquentation des banques alimentaires

    La fréquentation des banques alimentaires au Canada a augmenté de 90 % entre 2019 et 2024. Les enfants représentent 33 % des personnes utilisant les banques alimentaires, alors qu’ils ne constituent que 20 % de la population. (Bilan-Faim, Banques alimentaires Canada)

    8,7 millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire

    8,7 millions de Canadiens vivaient dans des ménages en situation d’insécurité alimentaire en 2023. (Bilan-Faim, Banques alimentaires Canada)

    97 % des fermes canadiennes appartiennent à des familles et sont gérées par celles-ci

    This compares to other industries, where only 63% of companies in Canada are family owned and operated (Statistics Canada)

    0,5 % des recettes de la production agricole reçues en financement gouvernemental pour lutter contre le changement climatique

    Les producteurs agricoles canadiens ont reçu 0,5 % des recettes de la production agricole reçues en financement gouvernemental pour lutter contre le changement climatique contre 1,7 % des producteurs américains et 1,8 % des producteurs de l’Union européenne. (Banque Royale du Canada)

    96 % des exportations se dirigent vers les États-Unis

    96% of Canada’s fruit and vegetable exports, valued at over $4 billion, were exported to the U.S. (Statistics Canada)

    Le coût de l’inaction

    Sans action immédiate, le secteur canadien des fruits et légumes sera en difficulté, ce qui entraînera :

    • Une délocalisation croissante de la production canadienne vers les États-Unis.
    • Une dépendance accrue aux denrées alimentaires importées.
    • Une diminution du nombre d’entreprises agricoles familiales.
    • Une hausse du prix des denrées alimentaires.

      Votre rôle pour assurer l'avenir alimentaire du Canada : Un appel à l'action

      Le gouvernement du Canada et tous les parlementaires jouent un rôle essentiel dans la préservation de l’avenir alimentaire du Canada. En élaborant et évaluant les politiques pertinentes sous un angle alimentaire, le gouvernement peut garantir la pérennité d’un secteur des fruits et légumes durable et concurrentiel. Les PFLC sont prêts à collaborer à l’élaboration de solutions qui protègent la sécurité alimentaire, soutiennent les agriculteurs canadiens et garantissent à tous les Canadiens et Canadiennes l’accès à une alimentation saine, de qualité et abordable. Contactez-nous pour commencer !

      Pour en savoir plus

      veuillez contacter Angela Reid en remplissant ce formulaire.