Commerce et la mise en marché

La promotion du commerce international et des investissements sur les marchés d'exportation est une priorité pour le secteur canadien des fruits et légumes.

GARANTIR LA COMPÉTITIVITÉ COMMERCIALE DU SECTEUR CANADIEN DES FRUITS ET LÉGUMES

Contexte

Les producteurs de fruits et légumes du Canada génèrent chaque année plus de 8 milliards de dollars de valeur à la ferme et contribuent à hauteur de près de 15 milliards de dollars au PIB du Canada par le biais d’activités directes, indirectes et induites. Compte tenu que 97 % des entreprises agricoles sont des entreprises familiales, le secteur est un moteur essentiel du développement économique rural et de la sécurité alimentaire. Ce moteur de l’activité économique est aujourd’hui menacé.

L’augmentation des coûts des intrants et l’escalade des tensions commerciales mondiales rendent les producteurs canadiens de plus en plus vulnérables. Étant donné que 46 % de la production et 92 % des exportations sont destinées aux États-Unis, même des perturbations commerciales mineures peuvent déstabiliser les entreprises agricoles et restreindre l’accès aux marchés internationaux. La récente reprise des menaces de droits de douane par les États-Unis a mis en évidence l’exposition du secteur aux chocs géopolitiques et économiques qui échappent à son contrôle. L’élimination de la menace des droits de douane et la mise en place d’un soutien clair et adapté au secteur en cas de futures mesures commerciales doivent être des priorités absolues.

 Contrairement à d’autres secteurs agricoles, le secteur des fruits et légumes dispose d’outils limités pour faire face à la volatilité, en raison du caractère périssable des produits, des besoins élevés en main-d’œuvre et des chaînes d’approvisionnement en flux tendus.

Contexte

L’ENJEU

Le secteur canadien des fruits et légumes est particulièrement exposé aux perturbations commerciales. Les produits périssables ne peuvent pas rester indéfiniment dans des entrepôts ou être réacheminés vers d’autres marchés. Lorsque des retards surviennent ou que des droits de douane sont imposés, les récoltes se gâtent et les marchés sont perdus, parfois de façon permanente.

Les accords commerciaux et les régimes réglementaires font souvent fi des contraintes particulières de l’horticulture. Parallèlement, les producteurs canadiens doivent faire face à la concurrence des importations produites dans des conditions réglementaires, environnementales et de travail différentes, souvent à moindre coût, tout en supportant des coûts d’observation nationaux croissants.

Sans un soutien ciblé sur le plan des politiques pour améliorer la compétitivité et préserver l’accès aux marchés, les producteurs risquent de perdre à la fois des débouchés à l’exportation et des parts de marché intérieur.

FAITS ESSENTIELS

  • Les exportations de fruits et légumes du Canada sont à la fois concentrées et menacées : Avec 97 % des exportations destinées aux États-Unis, le secteur est très sensible aux tensions commerciales, même à court terme. Les producteurs ont un accès limité aux marchés de substitution en cas de perturbations.
  • Le secteur ne dispose pas de mesures de protection commerciale équivalentes : Contrairement à d’autres secteurs agricoles, les producteurs de fruits et légumes ne disposent pas de mécanismes d’indemnisation réglementaires prévus en cas d’urgence phytosanitaire ayant des répercussions commerciales majeures, ni de contrôles stricts des importations ou d’outils de gestion de l’offre pour se protéger des chocs soudains du marché.
  • Les menaces de droits de douane sont réelles et croissantes : Les politiques protectionnistes américaines en cours et les mesures douanières actuelles et passées (p. ex., les représailles sur l’acier et l’aluminium) mettent en évidence la vulnérabilité du secteur face aux conflits commerciaux plus larges.
  • L’horticulture se heurte à une concurrence asymétrique : Les produits importés peuvent provenir de pays où les normes de travail, le salaire minimum, les réglementations environnementales ou les coûts de production sont moins contraignants, ce qui désavantage les producteurs canadiens sur le plan de la concurrence.
  • Pas de solution miracle pour faire face aux perturbations : En raison du caractère périssable des produits, les producteurs ont un pouvoir de négociation limité et sont soumis à des modèles de livraison à flux tendus. Même les retards commerciaux mineurs peuvent entraîner des pertes de marchés, l’avarie des produits et des pertes financières importantes.

CE QUE RECOMMANDENT LES PFLC

Pour préserver la compétitivité et assurer la sécurité alimentaire à long terme, le gouvernement fédéral doit agir dans trois domaines clés.

  1. Veiller à ce qu’il soit tenu compte de l’horticulture dans la politique commerciale. Les accords commerciaux et les outils de mise en application du Canada doivent tenir compte des défis uniques de l’horticulture, notamment le caractère périssable des produits, la saisonnalité et la concentration des exportations. Le secteur doit avoir une voix dédiée dans les mécanismes consultatifs de négociation commerciale et disposer de processus dynamiques pour faire face aux barrières non tarifaires à mesure qu’elles apparaissent. La préservation du statut du Canada en tant que nation commerciale souveraine repose sur une politique agricole canadienne et des négociations qui ne favorisent pas de manière permanente les droits d’un groupe par rapport à un autre.
  2. Améliorer la surveillance et les mesures de protection en cas d’augmentation subite des importations. Le Canada devrait se doter d’un cadre équitable et souple pour suivre les pressions à l’importation et soutenir les producteurs lorsqu’ils sont confrontés à une concurrence déloyale ou à des chocs sur le marché.
  3. Compenser la hausse des coûts intérieurs par des programmes de compétitivité ciblés. Les producteurs horticoles sont confrontés à des pressions croissantes sur les coûts en raison de la réglementation nationale, notamment en ce qui concerne la main-d’œuvre, le transport et l’emballage. Ces coûts affectent directement la capacité des producteurs à concurrencer les importations provenant de pays où les normes sont moins strictes. Des programmes fédéraux ciblés sont nécessaires pour aider à compenser ces dépenses croissantes et garantir que les fruits et légumes cultivés au Canada restent viables et abordables sur les marchés nationaux et d’exportation.

POURQUOI CES SOLUTIONS SONT IMPORTANTES?

Les producteurs canadiens rivalisent avec leurs concurrents mondiaux, mais ils agissent localement. Ils produisent des aliments sains et de haute qualité, soutiennent les économies rurales et contribuent à hauteur de plusieurs milliards de dollars à l’économie nationale. Néanmoins, sans une protection commerciale et des politiques de compétitivité solides, nous risquons de céder davantage de parts de marché aux importations, ce qui réduirait la capacité du Canada à se nourrir, limiterait les possibilités économiques en milieu rural et menacerait la viabilité à long terme de notre système alimentaire national.

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